8 juillet 2008
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Mesdames et Messieurs les Ministres des Affaires Européennes
Les six prochains mois seront une occasion pour l'Europe de faire avancer certains chantiers qui peuvent permettre de lui donner une meilleure lisibilité dans l’opinion publique européenne .
A l'approche des J.O. de Pékin, une tâche s’impose également : poursuivre les efforts entamées et s’engager, aux cotés du Dalaï-lama, à convaincre Pékin d’adopter une politique d’ouverture et de compromis.
Sur place, la situation reste très préoccupante : la région est toujours placée sous hautes surveillance et l’annonce de sa réouverture aux étrangers est problématique. Procès expéditifs et disparitions se poursuivent tandis que des équipes de « rééducation patriotique » sévissent dans les monastères de toutes les régions du Tibet. Lorsque le rideau sera retombé sur les Jeux de Pékin, Il est à craindre que la répression des autorités chinoises aille en s’amplifiant, comme le font prévoir les propos menaçants de M. Zhang Qingli, le maître chinois du Tibet.
L’Europe a-t-elle du mal à adopter une position commune sur le dossier Tibétain ?
Elle a déjà pris position, bien que timidement, sur la crise : outre les démarches diplomatiques habituelles, les 27 Etats membres ont adopté 3 déclarations sur le Tibet dont une conjointe le 10 juin avec les Etats-Unis.
Le Président de la Commission européenne a fait part de ses préoccupations sur la question tibétaine au plus haut niveau politique lors de sa dernière mission en Chine, et le Parlement européen s’est impliqué très activement sur ce dossier en organisant plusieurs auditions et en adoptant le 10 avril une résolution forte sur le Tibet, soutenue par pas moins de 590 députés européens.
Ces réactions, quoique bienvenues, sont encore insuffisantes pour réellement peser sur le cours de l’histoire. L’Union Européenne dispose pourtant de nombreux outils pour aborder de manière plus claire et déterminée, la question tibétaine. Parmi les initiatives à prendre en considération on peut citer :
Il est temps pour l’Union Européenne de mettre à profit son expérience dans la prévention et gestion des conflits et les talents de ses diplomates chevronnés pour aider le Gouvernent de Pékin et le Dalaï-lama à mettre en place une véritable autonomie au Tibet qui sauvegarde ce qui reste de cette culture et civilisation millénaire.
A l'approche des J.O. de Pékin, une tâche s’impose également : poursuivre les efforts entamées et s’engager, aux cotés du Dalaï-lama, à convaincre Pékin d’adopter une politique d’ouverture et de compromis.
Sur place, la situation reste très préoccupante : la région est toujours placée sous hautes surveillance et l’annonce de sa réouverture aux étrangers est problématique. Procès expéditifs et disparitions se poursuivent tandis que des équipes de « rééducation patriotique » sévissent dans les monastères de toutes les régions du Tibet. Lorsque le rideau sera retombé sur les Jeux de Pékin, Il est à craindre que la répression des autorités chinoises aille en s’amplifiant, comme le font prévoir les propos menaçants de M. Zhang Qingli, le maître chinois du Tibet.
L’Europe a-t-elle du mal à adopter une position commune sur le dossier Tibétain ?
Elle a déjà pris position, bien que timidement, sur la crise : outre les démarches diplomatiques habituelles, les 27 Etats membres ont adopté 3 déclarations sur le Tibet dont une conjointe le 10 juin avec les Etats-Unis.
Le Président de la Commission européenne a fait part de ses préoccupations sur la question tibétaine au plus haut niveau politique lors de sa dernière mission en Chine, et le Parlement européen s’est impliqué très activement sur ce dossier en organisant plusieurs auditions et en adoptant le 10 avril une résolution forte sur le Tibet, soutenue par pas moins de 590 députés européens.
Ces réactions, quoique bienvenues, sont encore insuffisantes pour réellement peser sur le cours de l’histoire. L’Union Européenne dispose pourtant de nombreux outils pour aborder de manière plus claire et déterminée, la question tibétaine. Parmi les initiatives à prendre en considération on peut citer :
- l'adoption d'une position commune européenne sur la participation des chefs d’Etat et de gouvernements à la cérémonie d’inauguration des Jeux le 8 août. Cette participation pourrait se régler, comme l’a proposé Mr Nicolas Sarkozy, nouveau président de l'Union, sur une évaluation précise du contenu des derniers contacts sino-tibétains; l'ouverture des portes du Conseil de l’Union européenne au Dalaï-lama en l’invitant par exemple à une réunion des 27 Ministres des Affaires étrangères comme le proposait Mr Bernard Kouchner, Ministre des affaires étrangères françaises, pour qu’il y présente le projet d’autonomie qu’il souhaite pour le peuple tibétain;
- la proposition que l’Europe joue un rôle de facilitateur dans le dialogue entre les représentants tibétains et chinois en offrant son assistance aux deux parties, les aider à surmonter leurs obstacles et procéder à une évaluation régulière de l’état des discussions grâce à un groupe de contact ouvert à la participation de partenaires non-européen; la nomination au niveau européen d'un représentant spécial pour le Tibet comme il en existe pour d’autres pays ou régions du monde qui traversent des crises (Moyen - Orient, Afghanistan, région de Grands lacs, Soudan…);
- l'échange des informations de manière régulière et la coordination de la position sur le Tibet avec les autres partenaires internationaux clés (Norvège, Suisse, Etats-Unis, Canada, Japon, Australie…);
- la sortie de sa torpeur du dialogue entre l’Union européenne et la Chine sur les droits de l’homme, dont la prochaine édition se tiendra en novembre à Pékin;
- le maintien du Tibet à l’ordre du jour européen, tant qu’une solution n’est pas trouvée et cela jusqu'à sa mise en place sur le terrain.
Il est temps pour l’Union Européenne de mettre à profit son expérience dans la prévention et gestion des conflits et les talents de ses diplomates chevronnés pour aider le Gouvernent de Pékin et le Dalaï-lama à mettre en place une véritable autonomie au Tibet qui sauvegarde ce qui reste de cette culture et civilisation millénaire.
avec le concours de :
Mr Jean Paul Ribes, Co-fondateur du Comité de soutien au peuple tibétain (Paris)
Mr Vincent Metten, Directeur européen pour International Campaign for Tibet (Bruxelles)
Pascale